Découvrez une sélection des plus belles citations d'Albert Camus, de son premier roman, L'étranger, à son dernier Le premier homme édité après sa mort dans un accident de voiture en 1960. L'auteur, prix Nobel de littérature, est né en Algérie. Nombre de ses romans s'y déroulent, de La Peste à Oran ou de L'Etranger à Alger.
L'absurde et une forme de cynisme se retrouvent dans toute l'oeuvre de Camus. Ses écrits poétiques, descriptifs coupants comme de la roche nous entraînent et nous interrogent sur le rapport aux autres, à la maladie, à la vie. Des nouvelles lumineuses sur l'Algérie avant la guerre ont également été publiées avant sa mort. Il y dépeint avec finesse la complexité des échanges, notamment dans l'Hôte, et offre des descriptions à couper le souffle du pays. Voici une sélection de citations d'Albert Camus.
Citations d'Albert Camus - L'Étranger - 1942
"Le soleil était maintenant écrasant. Il se brisait en morceaux sur le sable et sur la mer".
"J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux."
"Au début de ma détention, pourtant, ce qui a été le plus dur, c'est que j'avais de pensées d'homme libre."
"Comme si les chemins familiers tracés dans les ciels d'été pouvaient mener aussi bien aux prisons qu'aux sommeils d'innocents."
Le premier homme - 1994 publié à titre posthume
"Mais celui qui, comme lui, n'a rien et veut le monde entier, il n'a pas assez de toute son énergie pour s'édifier et conquérir ou comprendre le monde."
"Vous vous êtes tourné vers moi, et vous avez ouvert sans y paraître les portes de tout ce que j'aime en ce monde."
"Aux plus doués il faut un initiateur. Celui que la vie un jour met sur votre chemin, celui-là doit être pour toujours aimé et respecté, même s'est n'est pas responsable. C'est là ma foi!"
"Mais ceux que j'aime, rien ni moi-même ni surtout eux-mêmes ne fera jamais que je cesse de les aimer."
"La guerre était là, comme un vilain nuage, gros de menaces obscure, mais qu'on ne pouvait empêcher d'envahir le ciel, pas plus qu'on ne pouvait empêcher l'arrivée des sauterelles ou les orages dévastateurs qui fondaient sur les plateaux algériens."
"Chaque jour des centaines d'orphelins naissaient dans tous les coins d'Algérie, arabes et français, fils et filles sans père qui devraient ensuite apprendre à vivre sans leçon et sans héritage."
"Vaincre un homme est aussi amer que d'en être vaincu."
"On s'habitue vite à la paix. Alors on croit que c'est normal."
"La noblesse du métier d'écrivain est dans la résistance à l'oppression, donc au consentement à la solitude."
La peste - 1947
"Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête."
"La bêtise insiste toujours."
"Il n'est pas d'amour qui ne puisse se surpasser."
"On travaille tant qu'on en oublie d'aimer."
"Car l'amour demande un peu d'avenir, et il n'y avait pour nous que des instants."
"S'il est une chose qu'on puisse désirer toujours et obtenir quelquefois, c'est la tendresse humaine."
L'exil et le royaume - 1957
La femme adultère :
"Y-a-t-il un autre amour que celui des ténèbres, un amour qui crierait en plein jour ?"
Le renégat :
"Il faut régler son compte à l'amour."
Les muets :
"La colère et l'impuissance font parfois si mal qu'on ne peut même pas crier."
L'hôte :
"Le pays était ainsi, cruel à vivre, même sans les hommes, qui, pourtant, n'arrangeait rien. Mais Daru y était né. Partout ailleurs il se sentait exilé."
"Une colère subite vite à Daru contre cet homme, contre tous les hommes et leur sale méchanceté, leurs haines inlassables, leur folie du sang."
Jonas :
"Ce ne sont pas tes tableaux que j'aime. C'est ta peinture."
"La vie est brève, le temps rapide, et sa propre énergie avait des limites. Il était difficile de peindre le monde et les hommes et, en même temps, de vivre avec eux."
Le mythe de Sisyphe - 1942
"Dans un univers soudain privé d'illusions et de lumières, l'homme se sent un étranger."
"Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on peut en dire."
"Un homme est toujours la proie de ses vérités."
"L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites."
"S'il suffisait d'aimer, les choses seraient trop simples. Plus on aime et plus l'absurde se consolide. (...) Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup ?"
"Il n'est guerre de passions sans lutte."
"Le coeur humain a une fâcheuse tendance à appeler destin seulement ce qui l'écrase."