Un premier roman "à ceux que la vie nous a pris". Etienne Kern a publié ce roman inspiré d'une histoire vraie, celle d'une chute filmée, la chute d'un tailleur, d'un inventeur. Un inventeur de parachute dans les années 1910. Voici une sélection de citations de ce magnifique premier roman.
Si Etienne Kern a déjà publié de nombreux essais sur la littérature, il s'agit de son premier roman. Celui-ci, publié en 2021, a reçu le prix Goncourt du premier roman. Une consécration pour un ouvrage plein de finesse, de douceur et de douleur. Il retrace la vie d'un homme, et de tant d'autres, avec une infinie délicatesse et justesse. L'émotion se lit dans chaque page, entre chaque mot, chaque lettre. Il nous en dit plus sur une époque qui n'est peut-être pas si révolue... Voici une sélection des citations Les envolés d'Étienne Kern.
Les plus douces citations Les envolés d'Étienne Kern
"Vous ne savez pas que les civilisations sont mortelles."
"Tu étais un héros : tu refusais le réel (...) l'expérience du vertige n'est pas la peur de tomber mais le désir de sauter."
"Lui témoigner sa pitié, c'était peut-être lui faire mal."
"Elle les connaît déjà, cette lueur dans les yeux, cette manière de se laisser happer par un rêve où elle n'a pas sa place."
"Les gens que nous aimes, nous ne pouvons rien pour eux."
"Il préparait des phrases. Il assemblait des mots, lentement, les nouait, les cousait, les traversait de petits coups d'épingle pour leur donner du sens."
"Elle a mis fin à ses jours" j'entends encore la voix, les mots précis, non pas "elle est morte", "elle s'est suicidée", mais "elle a mis fin à ses jours", avec cette métaphore des jours, cette tournure un peu datée, cérémonieuse - comme pour tenir la nouvelle à distance, ou plutôt la contenir dans le carcan des mots."
"Les absents sont partout."
"Il m'a semblé que le livre, s'il devait exister, ne pouvait être qu'un bruissement parcouru de silences. Plein de blancs et de fantômes."
"Tu es tous ceux qui sont tombés. Tu es ceux qu'on a perdus.
Tu es cette évidence qui suffit à me rendre le jour un peu plus beau et le soir un peu plus triste, cette évidence que mes mots ne font qu'attester, cette évidence que dit chacune des images où demeure quelque chose de leur présence et se retrouve leur visage familier, aimé, envolé : ils ont été."