Il n'existe pas une endométriose qui se ressemble. Chaque femme vit cette maladie chronique différemment. L'intensité de la douleur, l'impact sur la sexualité ou la qualité de vie varie. Si les traitements sont peu nombreux (essentiellement anti-douleurs, pilule ou ménopause chimique voire des opérations plus lourdes comme le retrait de l'utérus), il existe des solutions pour essayer de vivre avec... à commencer par l'alimentation.
L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui touche environ 10% des femmes. Difficile à diagnostiquer, l'endométriose est une maladie gynécologique qui se traduit par la présence de fragments en dehors de l'utérus lors des règles et l'apparition de lésions et de kystes qui provoquent des douleurs et de la fatigue.
Une maladie invalidante
Statistiquement, 70% des femmes atteintes d'endométriose ont des douleurs invalidantes et 40% présentent des troubles de fertilité. Troubles digestifs, infertilité, dépression, anxiété, fatigue anormale... autant de conséquences de cette maladie que l'on définit parfois comme "un cancer dont on ne meurt pas." Voici un témoignage pour mieux comprendre.
Et il est important de souligner que l'impact psychologique de cette maladie chronique n'est pas à négliger. L'entourage doit se montrer compréhensif, car lorsqu'une personne dit : "j'ai mal", ou "je suis fatiguée", c'est qu'elle a vraiment mal et qu'elle est vraiment fatiguée. Cela ne vient pas de son esprit, n'est pas à minimiser, et représente une réalité. Et ceci est d'ailleurs valable pour tous. Montrer plus de compréhension ne fait jamais de mal.
Quid du diagnostic ?
On peut découvrir une endométriose par échographie et par IRM. Des kystes et des lésions plus ou moins profonds peuvent être ainsi décelés et expliquer les symptômes des patientes.
À ce jour il n’existe pas de traitement curatif pour guérir de l’endométriose. Les options thérapeutiques existantes restent limitées à la prise en charge des douleurs. C’est pourquoi une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, en partenariat avec l’ensemble des acteurs a vu le jour en février 2022", peut-on lire sur le site du ministère de la Santé.
L'importance de l'alimentation
Parce que l'origine de l'endométriose est encore méconnue (perturbateurs endocriniens, agressions, hérédité, etc.) pour soulager, à son niveau, les douleurs, l'hygiène de vie est très importante. En effet, certains facteurs peuvent aggraver l'endométriose, notamment le stress et l'alimentation ou encore le sommeil. Il est donc essentiel, pour essayer de mieux appréhender les douleurs une fois diagnostiquées, de mettre en place une nouvelle hygiène de vie.
Je ne peux que recommander ce livre "Soulager l'endométriose grâce à une alimentation anti-inflammatoire" écrit par une nutritionniste Anne-Charlotte Garet et une cheffe Céline De Sousa. Ces dernières conseillent fortement d'augmenter les antioxydants et les aliments à faible indice glycémique (IG). Cela permettra de limiter les inflammations.
On éradique donc le sucre, le mauvais gras, l'alcool, et on augmente la consommation d'aliments plus sains et les cuissons à basse température. Cette alimentation est certainement indiquée pour tous. Sans oublier la pratique d'un sport, le Pilate par exemple, ou autre sport, pour stimuler l'organisme et une bonne hydratation. Dans ce livre, en plus des schémas et des explications sur ce qu'il se passe concrètement pendant une crise, vous retrouverez des recettes délicieuses pour toute la famille.
Pour gérer les douleurs, la prise de médicaments tels qu'Antadys, Doliprane codéiné et autres, n'est pas la seule alternative. Il est possible de tester des médecines douces, acupuncture par exemple, et de trouver une discipline qui vous fera du bien. Un pas après l'autre, c'est le plus important. Car on ne peut pas radicalement changer. Il faut se montrer patiente et écouter ses douleurs sans pour autant s'empêcher de vivre...
Quid de la fertilité ?
Selon le type de lésions liées à l'endométriose, on observe des difficultés à procréer. Si les femmes atteintes d'endométriose peuvent avoir des enfants, il leur est parfois conseillé de faire une "préservation de fertilité", c'est-à-dire de congeler leurs ovocytes afin d'avoir recours à une PMA. Cette maladie touche donc les femmes, les couples et plus globalement la société qui est de plus en plus alerte face à cette maladie souvent diagnostiquée tardivement, 7 ans en moyenne. Et les femmes fraîchement diagnostiquées se retrouvent face à des questions existentielles liées à leur fertilité, leur qualité de vie,...
Une association à découvrir >> Info-Endométriose
Une solution pour reprendre le pouvoir sur son endométriose >> Lyvv
Bye-Bye