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Photo du rédacteurMarion Marten-Pérolin

Découvrez l’essai de Lucile Peytavin sur le coût de la virilité

Avec Le coût de la virilité, l'autrice déconstruit le mythe de la virilité toxique en s'attaquant aux statistiques des accidents, des agressions, des emprisonnements, de la justice, des viols, des homicides et féminicides...

Découvrez l’essai de Lucile Peytavin sur le coût de la virilité
Découvrez l’essai de Lucile Peytavin sur le coût de la virilité

Lucile Peytavin nous plonge dans une analyse percutante des implications néfastes des normes de masculinité traditionnelles, en s'attaquant à un concept souvent tabou : le coût de la virilité. En effet, les statistiques restent souvent vagues sur le sexe des mis en cause. J'avais entendu parler de ce texte publié en 2021. Il avait fait grand bruit en s'attaquant à la violence sous un angle statistique et financier.


En rappelant la différence de traitement entre les hommes et les femmes, dès le plus jeune âge et en proposant d'adopter une nouvelle posture envers les hommes qui sont également victime de ce système, elle rappelle l'importance de vivre ensemble, en harmonie, sans domination. Son ouvrage, "Le Coût de la virilité", tisse un aperçu saisissant de données statistiques et d'exemples concrets, révélant les conséquences désastreuses de la pression exercée sur les hommes pour se conformer à un idéal masculin rigide et dépassé...




L'autrice estime à près de 100 milliards d’euros par an le coût de la virilité


Lucile Peytavin démonte méthodiquement les rouages de cette construction sociale, exposant comment elle alimente des comportements destructeurs tant pour les individus que pour la société dans son ensemble.


Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les hommes sont surreprésentés dans les actes de violence, les accidents de la route, les suicides et les conduites à risque. Cette réalité alarmante n'est pas une fatalité, mais bien le résultat d'une socialisation toxique qui inculque aux garçons dès leur plus jeune âge des notions de stoïcisme, de domination et de répression émotionnelle.


L'autrice ne se contente pas d'exposer le problème, elle propose également des pistes de solutions. Par exemple, elle plaide pour une éducation plus inclusive et bienveillante qui encourage les garçons à exprimer leurs émotions saines, à développer des relations saines et à remettre en question les stéréotypes de genre.


Au total, elle estime que la virilité violente coûte 95 milliards d'euros par an. Une somme qui pourrait être injectée dans des structures d'aide, d'accompagnement, plutôt que dans la répression. Le coût pour la société est énorme et les faits sont là, les principaux responsables de faits de violence, de viol, de vol, sont des hommes... et ils ne s'en prennent pas qu'aux femmes... des hommes sont aussi trop souvent victimes d'autres hommes.


Ce texte me fait penser à la proposition très clivante de Lauren Bastide dans Futur.es, qui soutient comme d'autres féministes, la fin du monde carcéral. Ayant perdu sa soeur, tuée par un homme, elle estime que la prison est un mal pour la société qui loin de préparer à une réinsertion, extermine encore un peu plus l'humanité chez les auteurs de violence ou de meutres. La surpopulation carcérale, en plus de coûté cher à la société comme l'indique Lucile Peytavin dans son essai, est synonyme de mauvais traitements... Des pistes à mettre sur la table des débats pour arriver à une société plus juste.

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