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Photo du rédacteurMarion Marten-Pérolin

Sombre dimanche d'Alice Zeniter : citations et résumé

Sombre dimanche d'Alice Zeniter est un roman d'un peu plus de 200 pages qui se lisent en un souffle. Le lecteur découvre la Hongrie des années 50 jusqu'aux années 2000 à travers une famille qui vit dans une maison de bois sur les rails. Du nazisme à l'occupation soviétique, on en apprend un peu plus sur la ville touristique de Budapest.

Sombre dimanche d'Alice Zeniter : citations et résumé
Sombre dimanche d'Alice Zeniter : citations et résumé

Si je devais résumer ce livre en un mot, ce serait certainement : fatalité. Car il y a une forme de fatalité dans cette histoire. Comme si tout était voué à se casser. Du viol en passant par le suicide, les thèmes sont violents, mais essentiels (puisqu'ils sont vrais, existent, dans chaque guerre...). Et cette petite maison au bord des rails, où tout déraille, est une maison qui tue les femmes sans le vouloir.


Sombre dimanche d'Alice Zeniter est un roman qui était sur ma liste de lecture, je ne me rappelle plus bien pour quelle raison, il était peut-être cité dans le livre "Toute une moitié du monde" de l'autrice qui a également publié le magnifique roman "L'art de perdre".

Le roman "Sombre dimanche" publié en 2013 a reçu le prix Livre Inter, le prix des lecteurs de l'Express ainsi que le prix Closerie des Lilas... et on comprend très vite pourquoi.


Lumière
Mon clair-obscur

Résumé de Sombre dimanche d'Alice Zeniter

Tout est dans le titre. L'histoire est un sombre dimanche qui ne semble plus finir, malgré des éclaircies. Tout est dans la chanson hongroise "Sombre dimanche". Cette chanson d'une femme qui attend son amour en vain, ce qui me rappelle une triste chanson de Barbara.


Imre est un homme qui ne veut pas mal faire, c'est tout le drame. Il est enfermé dans son monde dont il ne peut s'extraire. Quand une belle blonde fait irruption dans son quotidien, on le croit sauvé. C'est sans compter sur la réalité qui nous rattrape toujours. Lentement, mais sûrement, tout se dérègle, ou plutôt tout reprend sa place.


Sombre dimanche, c'est l'histoire d'une famille hongroise qui a traversé la guerre sans en sortir indemne, du grand-père blessé, à la famille violée. Il est peut-être des blessures dont on ne guérit jamais. Sombre dimanche est sombre, c'est certain. Il y a pourtant une beauté dans les lettres qui s'accumulent pour devenir un roman primé. Une sensibilité pour raconter ces familles blessées, ces générations qui n'arrivent pas à comprendre ce qu'est la guerre. Comme si elle rendait muet. Comme si on n'en revenait jamais. Après avoir lu ce livre, vous verrez Budapest d'un autre oeil... même si la page semble tournée, l'Histoire est là.



Citations de Sombre dimanche d'Alice Zeniter


"La charrette de ma tristesse est revenue sans toi..."


"Elle avait compris très tôt que ne pas avoir vécu la guerre constituait une frontière inaccessible entre sa génération et celle de ses parents, celle du grand-père. Ils n'habiteraient jamais le même monde, ils n'auraient jamais les mêmes yeux."

"Toutes les douleurs de l'arc-en-ciel." (en parlant des coups d'un homme sur sa femme).


"Le 4 novembre, les chars russes qu'on croyait partis entraient à nouveau dans Budapest, écrasant la révolution au passage. La mort devient presque banale, on pouvait la rencontrer en allant au marché, en traversant un pont. Elle restait gravée sur les murs sous forme de salves de balles et dans les pavés arrachés des rues."


"Ils ne se méfiaient pas de toutes les formes que peut prendre la mort."


"Il pensait que le travail absorbe la tristesse, qu'il suffit de ne pas avoir le temps de pleurer pour que les choses s'arrangent."

"La vie réelle lui résistait."


"La démocratie suffisait aux gens, même si elle était sale."


"Apparemment, je ne comprends plus le monde."


"Le pouvoir n'empêche personne de mourir."


"L'amour n'était pas une question de droits."


"Est-ce que la vie pouvait n'être que ça ? cette succession d'espoirs et de dépressions, l'un faisant toujours oublier l'autre, malgré les années et le peu de sagesse qu'on pouvait en tirer? Est-ce que c'était possible qu'il n'y ait pas plus?"

"Est-ce qu'on peut oublier qu'on a eu une famille?"


"Dans le silence, tout se dérègle. Le temps ne finit plus jamais."



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