Un sang d’encre de Vincent Ejarque est un polar qui mêle admirablement journalisme et littérature. L’auteur nous propose une plongée dans une enquête sur une terrible tuerie. Un journaliste et un gendarme désillusionnés partagent un passé commun : la guerre d’Algérie. Ce lien de sang les unit pour le pire et pour le meilleur.... Voici un avis de lecture sur ce polar.
Après la publication d’un premier roman sur la guerre d’Algérie et la naissance de l’OAS, avec Les spectres d’Alger, Vincent Ejarque revient le polar Un sang d’encre. Un polar hanté par la guerre d’Algérie et ses séquelles dans le corps ou l’esprit des survivants. Qu’il s’agisse des appelés, des membres de l’OAS, des Harkis... les hommes semblent marqués à vie par cette terrible guerre.
Avec Un sang d’encre, Vincent Ejarque propose une terrible photographie économique et sociale du sud de la France dans les années 80. D’un côté des immigrés harkis vivent dans de conditions indignes dans un camp insalubre, de l’autre des notables s’enrichissent sur le dos des concitoyens...
Un sang d’encre de Vincent Ejarque : quelle est l'intrigue du polar ?
Deux femmes et des enfants liquidés. Une famille décimée. Tel est le drame qui ouvre ce polar. De l’encre et du sang coulent pour retrouver les auteurs de cette tuerie. Un journaliste de terrain se charge de l'enquête sur fond de corruption et de spoliation.
Accompagné d’un photographe, le journaliste remue ciel et terre que justice se fasse. Mais de quelle justice s’agira-t-il ? A vous de le découvrir dans le polar Un sang d’encre de Vincent Ejarque.
Ce que j’ai aimé dans ce texte ? Retrouver des personnages du précédent livre de l’auteur et lire les jeux de pouvoirs décrits avec une plume chirurgicale. Vincent Ejarque évoque les suites de la guerre d’Algérie en France et nous propose des portraits d'hommes cupides qui s’affranchissent de toutes les lois...
Le journalisme tient une place importante dans ce texte. Ecrit par un journaliste, Un sang d’encre montre les coulisses des journaux. De l’enquête à la publication des articles, le lecteur découvre les rouages de la presse.
Si le journaliste recherche la vérité et informe, le romancier lui, crée, invente. Il fait naître un univers original et propose un point de vue libéré des contraintes de la presse pour sonder le coeur des hommes exposés à la violence du monde.